Octogénèse, an II

Un an déjà que l’Octogénèse a paru. Qui dira l’impact de l’oeuvre sur le lecteur?

« Eh! Toi, Lucien Page, comment vas-tu?

-Je deviens.

-C’est à dire?

-Je me transforme et je transmets. Je vais de ma vie à la vie, et mes fils, et mes oeuvres, et la nature, en s’accroissant de moi, renaissent de moi, et les fils de mes fils me continueront après moi.

-Ne vas-tu pas bientôt mourir?

-La mort n’existe pas. Elle est renaissance, la vie-même en transition de la vie à la vie depuis le commencement et jusqu’à la fin des temps. Appelle cela la mort si tu veux.

-Oui, mais ta faute du premier jour, la chute, la rédemption et la résurrection promise?

-Cette idée de la chute est une absurdité. Le péché originel n’a jamais existé. Seule notre infinie petitesse éclatée en miettes, immédiate, originelle, innée se conçoit et suffit à se concevoir, forte de l’élan universel du Verbe à elle échu pour s’épanouir dans l’infini du don et s’accomplir à la fin, rassemblée, dans l’Un de l’Etre parfait.

-Peut-être bien, mais n’oublies-tu pas le Christ dans cet enchaînement?

-Jésus, le Christ, le Parfait des parfaits, est offert de surcroît aux âmes fortes et faibles, pain consacré de l’offrande éternelle de l’être vivant. Verbe incarné, qui sait?

 

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