Nous étions trois au centre, préposés au médire, chausse-trapeurs, guetteurs de faux pas. Trois piètres sires, trois figures du Médiocre ambiant. Trois figurants de la zone médiatique, truchement supposé accoucheur de la parole impériale mais incapables d’en placer une, rabâcheurs de poncifs imbéciles (ô président des riches! ô diseur de gros mots!), impuissants. Sans rire, nous étions la Presse en Conférence! Nous fûmes des faire-valoir ne pouvant servir à rien. Il est qui il est, et nous sommes si peu. Nous nous sommes laissé vaincre par le verbe, le savoir, la compétence suffisante. Et nous osons proclamer désormais que le prince ne sait pas convaincre! Pardi, nous sommes restés quasiment cois, n’ayant rien de sérieux à dire, rien de substantiel à objecter. Se pourra-il jamais que nous devenions amis? Il faudrait peut-être d’abord que nous devenions journalistes.
Bref, ce n’est pas brillant. Tant mieux, nous avions mieux à faire que de regarder cette nouvelle farce politique. En « management », il est une règle de base de savoir s’entourer de meilleurs que soi… encore une compétence que le président n’a pas ; ce n’est pas surprenant, « p’tit chef » (ou autocrate) est un des types de mauvais managers bien répertoriés dans les livres !
J’aimeJ’aime