« La main que tu ne peux couper… »

« Ne fléchissez pas, ne demandez pas la paix quand vous êtes les plus forts. Dieu est avec vous et ne vous retirera pas de vos actes » (sourate XLVII, verset 35, trad. J. Grosjean).

« La main que tu ne peux couper, baise-la ».

Il paraît que les Russes méditent une conférence de la paix syrienne de concert exclusif avec les Iraniens et les Turcs dans la capitale des Kazakhs. Amorce d’une Pax universalis des Empires d’Orient tournant le dos à une Pax americana-germano-occidentana apparemment à bout de souffle et manifestement hors jeu?

Cependant, après la chute horrible d’Alep, on voit persister dans leur état de belligérance endémique un « régime » et des « rebelles » que tout oppose dans leurs ambitions hégémoniques: alaouites, chiites, sunnites d’obédiences inconciliables. On souhaite aux Russes bien du plaisir!

Sourate et proverbe en disent assez de l’esprit de conquête perpétuelle qui fait le cœur de l’Islam militant: baisez, coupez toutes les mains que vous pourrez, tant que l’Islam combat, Dieu est avec lui.

Faut-il prévenir le président Poutine?

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Novembre noir

7 novembre 1916. Thomas Woodrow Wilson est réélu à la présidence des Etats-Unis. Mr. Wilson est démocrate. Son programme est pacifiste, non interventionniste, il proclame sa volonté de préserver son pays d’entrer dans la guerre en passe de devenir mondiale. La semaine précédente, les Français avaient repris l’avantage à Verdun en remportant les forts de Douaumont et de Vaux. Affreux carnages sous les coups de l’Hydre pangermaniste. Le principe de réalité l’emportant sur l’illusion des promesses électorales, le pacifiste Wilson déclare la guerre à l’Allemagne le 6 avril 1917. La panoplie des promesses pacifistes se redéployera pourtant avec le Traité de Versailles, hélas prémices infortunées d’une guerre encore pire.

8 novembre 2016. Un siècle a passé. Mr. Trump a abusé le monde de tant de promesses démagogiques que le bon peuple le porte à la nouvelle présidence. L’élite est médusée. Mr. Trump est républicain. Son programme est belliciste à la fois et non interventionniste, protectionniste. En pleine expansion de l’Hydre panislamiste, il prêche l’illusion d’une grandeur à reconquérir dans le chacun pour soi. Et voilà de retour la course aux illusions. Pour avoir changé d’objet elles n’en sont pas moins délétères. On ne saurait prédire un retour du principe de réalité dans l’esprit de Mr. Trump. Ni la fin des promesses électorales illusoires. Contagieuses, elles semblent au contraire avoir de beaux jours devant elles.

On devrait interdire la démagogie, exposer les démagogues au pilori perpétuel.