Catalogne- Espagne: 0-0

Un fils bien né demandait à son père sa liberté:  » J’ai à présent l’âge de voler de mes propres ailes, s’il te plaît délivre-moi de ta tutelle; donne-moi dès à présent ma part et je me ferai ma place à moi dans ma vie que tu n’as que trop gouvernée; et puis mes frères se débrouilleront bien sans moi ». Le père n’est pas trop sage d’accéder à son gré. Le fils s’éloigne, vaille que vaille prend de l’essor dans ses montagnes loin du père, surmonte maints obstacles mais à la fin succombe dans un cataclysme qui le dépasse et tout est emporté, plantations et paillotes, batardeaux propices à contenir les eaux tumultueuses, veaux, vaches, cochons, couvées et jusqu’aux chiens fidèles gardiens du troupeau.

Le fils retourne à son père. N’eût-il été que prodigue, le père l’eût accueilli sans lui demander compte. Ainsi le veut la fable sainte. Si ce fier catalan, demain s’en revenait vers l’Espagne qu’il nourrit, le roi le renverrait-il, comme font les rois là-bas, pour cause de médiocrité? En attendant, il se range à la semi-liberté tutélaire. Les siens maugréent. Ont-ils raison ou tort, chiens trop courts de collier?

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