Le mois de juillet s’avance, promesse de fruits et de fleurs, ample moisson de souvenirs offerts à la jeunesse insouciante et vagabonde. Paris s’accorde la pause de l’été, délaissant ses boulevards livrés à la piètre émeute de ses casseurs de grèves, rien de plus qu’une émotion populaire un peu rude quand s’émousse à la longue la querelle d’arguments ni lus, ni compris, promesses d’erreurs infécondes. Le jour s’annonce où même la lâcheté fera relâche.
C’est le moment, c’est l’heure du Frexit , ce frémissement d’aise qui étale les Français de grève en plage, entre les criques, entre les monts, parmi les prés et les bois, de mers d’Iroise en golfes Juan. Entre soi, tout pour soi, repli général sur des positions préparées à l’avance. Brexit, Grexit donnent l’impression de mouvements vers le large, le nôtre est plus intime, broute la pâquerette, de vins forts se fait une piquette. Mais à tout prendre, le repli sur soi n’est pas moindre chez les peuples maritimes quand bien même ils sembleraient tournés vers l’ouvert. Branle-bas général de la peur de l’autre et de soi.
Brexit, Grexit, Frexit, leçons à méditer ensemble pour l’Europe intérieure.