Pitié pour les végétaux!

La média sphère est remplie des criailleries de la gent végétarienne. Ne voilà-t-il pas qu’une « végan » montée à bloc dénonce à voix d’orfraie « l’holocauste » de l’animal par l’homme, cet usurpateur arrogant, ce satrape totalitaire qui s’est arrogé le droit de sacrifier de la chair pour se nourrir? (C Politique, France 3, 10.9.17). La péronnelle s’attaque violemment au génocide, proclame qu’on doit cesser de manger de la viande, et ose appeler cela philosophie. Le penseur de service à l’antenne en est resté pantois.

Pourtant, ceux de son espèce semblent moins se soucier de la consommation des poissons, moins encore de celle des insectes dont l’industrie annonce l’élevage suivi de destruction massive pour la survie de l’homme, après trituration dans les marmites de la nouvelle cuisine.

Mais qui dira la désolation de la rose assassinée pour l’ornement de nos jolis bouquets, la douleur de la pomme que l’on cueille, de la laitue qu’on arrache, de céréales,blé, riz et maïs confondus, base élémentaire de notre nourriture? Le crime serait-il moindre de les consommer pour ne percevoir aucun murmure de leurs arrachements?

Ne faudra-t-il pas qu’un jour l’homme cessât de manger? Ainsi renaîtrait l’Eden des premiers jours. On ne saurait imaginer le retour des dinosaures…

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Le tapis volant

Moi, Nicolas Hulot, prophète de l’ULM et roi de la lévitation, j’ai pris mon prince en croupe et j’annonce avec lui l’avènement de la cité sans nuages, sans essence ni diesel, carbone indésirable, à l’horizon 40. Une myriade de start up  s’élève à grands coups d’ailes pour me suivre, parvenant à me ravir, au centre de mon tapis sacré,  le secret du  jardin de l’univers. Bientôt, aux quatre coins du monde, naviguera, libre à mon exemple, sans effort et sans frein, sans roulement d’aucune sorte, l’Homme flottant augmenté du carré de lui-même. Sa boursouflure d’orgueil gonflera mon propre vent et celui de mon prince, dans l’infini du rêve dont chacun se sera emparé. Il n’y aura plus besoin d’atterrir, plus d’amerrir non plus, les glaces fondues sous l’ardeur de leurs cerveaux enfumés auront fini d’évaporer la mer. Alors les prophéties des rêveurs de la Perse, des poètes arabes, des faiseurs de mythes de toute race et couleur, se seront accomplies et ce sera le bonheur éternel.